• Bonjour chers(ères) lecteurs et lectrices,
     
    Je vous propose ce matin une petite anecdote concernant une loterie américaine.
    L'histoire se passe dans la ville de Springfield, Oregon, dans le restaurant et salon Conway's. En effet, un client régulier, qui souhaitait rester anonyme, décide de proposer à la serveuse deux tickets de loterie.
     
    Lorsque la serveuse vérifie les numéros, elle se rend compte que le premier ticket lui fait gagner 5$, et le second... 17 500$ (~13 000 €). Le lendemain elle veut remettre les tickets à son donnateur, mais celui-ci ne veut pas les récupérer, car pour lui, il les lui a donné.
    Il lui fait signer un papier pour qu'elle soit la seule et unique à prétendre aux prix.
    Tous au restaurant, chez les habitués, étaient effarés et content pour cette jeune femme de 25 ans. Lorsqu'elle fut en possession des prix, elle partagea un peu de cette somme, elle cite "
     
    Voici une histoire très amusante qui nous prouve que finalement, la gentillesse persiste dans ce monde. Qui sait, peut-être que cela nous arrivera un jour également.
     
    Il est à noter qu'une histoire similaire avait vu le jour en 1984, voici l'anecdote :
    le 30 mars 1984, Robert Cunningham, un inspecteur de police new-yorkais âgé de 30 ans, se rend comme d'habitude dans une pizzeria où, sur le ton de la plaisanterie, il propose à sa serveuse préférée, Phyllis Penzo, de partager avec elle un ticket de loterie. Chacun choisit 3 numéros, puis Cunningham part acheter le ticket. Le soir suivant, il revient en tenant triomphalement en main le ticket gagnant : 6 millions de dollars, qu'il partagea comme convenu avec la serveuse.
     
    Voici les sources de l'article :
     
    "http://www.sueddeutsche.de/panorama/usa-kellnerin-bekommt-dollar-trinkgeld-1.1788562"
    "http://projects.registerguard.com/apf/ore/us-odd-bartenders-big-tip/"
    "http://fr.wikipedia.org/wiki/Milliardaire_malgr%C3%A9_lui"
     
    Nico

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  • Histoire de la loterie en Grèce antique

    "Les Dieux se sont répartis l'univers. Zeus reçut le ciel, Poséidon, la mer et Hadès, grand perdant, le monde souterrain."

     

     

      

    Corps d'Hector ramené à Troie après l'ambassade de Priam. Œuvre romaine (v. 180–200 de notre ère)

     

    Ainsi dans le monde grec, la loterie existe depuis la création divine. Les Dieux laissant au hasard le choix de distribuer les divers parties de l'univers.

    Mais l'histoire de la loterie greque ne s'arrête pas là. Dans l'Iliade composée par Homère, Zeus aurait utilisé une balance sacrée pour décider du vainqueur de la guerre qui opposa les troyens et les grecs (Chant VIII). Ainsi que le guerrier qui va mourir lors du combat entre Achille et Hector (Chant XXII). Lors du duel entre Pâris et Ménélas, la façon de choisir celui qui lancera le premier trait est encore plus révélatrice: Hector agite les dés dans son casque. Telle est la manière de connaître le destin d'un homme et la volonté des Dieux (Chant II). On dit aussi que le casque d'Agamemnon fut utilisé pour définir quel serait le guerrier qui affronterait Hector.

    Les grecs croyaient d'ailleurs que Palamède aurait inventé les dés, jeu auquel il se serait adonné avec ses compagnons pour rompre l'ennui durant le long siège de Troie. Le jeu semble avoir donc été populaire dans la Grèce antique.

    Néoptolème jetant Astyanax du haut d'une tour de Troie, on peut voir le roi Priam à genoux et la déesse Athèna.

     

     

    Sur la déesse de la fortune.

     

    Etymologie : La racine du mot grec "diké", qui signifie « justice », qui signifie aussi « jeter» ou « lancer ». Sur les monnaies grecques, la figure de Diké, la déesse de la justice, se confond parfois avec celle de Némésis (La vengeance) et celle de Tyché, déesse de la fortune. Huizinga, historien allemand, en 1955, pense qu'à l'origine, ces trois déesses pouvaient incarner la même idée. Cohen, en 1964, souligne, de plus, que Tyché « est représentée tenant parfois un gouvernail pour guider le navire de la vie, parfois une sphère, une roue ou la corne d'abondance d'Amalthée ». Comme la déesse de la justice, la déesse de la Fortune a souvent les yeux bandés pour signifier son impartialité.

    Statue de la déesse de la fortune, Tyché.

     

    La déesse Tyché apparaît assez tôt dans la mythologie grecque. Elle serait une océanide et fait partie de la troupe qui joue avec Coré quand Poséidon vient l'enlever. Elle n'était pas immortelle et avait une espérance de vie de 9720 générations d'Hommes.

    Tyché décide du destin des mortels, elle est la personnification du sort indéterminé, le bon comme le mauvais - par opposition au Destin, contre lequel nul ne peut rien. 

    Plusieurs villes grecques antiques ont leur propre version de Tyché, dont la représentation couronnait les murs. À Antioche et Alexandrie en particulier, elle est vénérée comme déesse protectrice de la ville.

    Le culte de la Fortune a commencé à se répandre une fois que les dieux furent détronés de l'Olympe. S'inspirant des auteurs grecs, Pline, auteur romain (23-79 av. ].-c.), compare le comportement de ses contemporains à celui des Grecs et écrit:

     

    "Partout, en tout lieu, en tout temps, Fortune (Déesse Romaine) seule est invoquée et son nom prononcé : d'elle seule, nous dépendons, elle est responsable de tout, elle seule occupe nos pensées, est l'objet de nos prières et la cause de toute chose. On la prie en l'injuriant, on la dit inconstante et souvent aveugle, hésitante, illogique, insaisissable, changeante et amie de ce qui est indigne ... Nous sommes tellement à la merci du hasard que le Hasard est notre Dieu."

     

     

    La loterie dans la démocratie.

     

    Comme aux premiers temps de l'islam et chez les anciens hébreux, les anciens grecs avaient recours au tirage au sort pour partager un héritage et pour choisir les magistrats. Les représentants du peuple étaient tirés au sort lors de « La boulè », mais la confiance dans le tirage au sort restait limitée. En effet, le pouvoir des archontes était limité dès lors qu'ils n'etaient plus élus, tandis que les bouleutes se voyaient soumis à un examen d'entrée.

     

    Jetons, Pinakia et Ostrakon servant à la loterie politique grec.

     

    Au musée d'Athènes, il y a une étrange machine : Le Klèrotèrion. C'est quoi ce truc ? Il s'agit d'une stèle de marbre munie de fentes où étaient insérées horizontalement des lames portant les noms des candidats juges. Elle était munie d'un tube d'où sortaient aléatoirement des billes noires ou blanches qui désignaient les citoyens appelés à rendre la justice pour la journée du tirage au sort. On faisait glisser des billes dans le tube de gauche, correspondant au nombre de fentes d'une colonne. Quand une bille noire sortait, un nom était supprimé et quand il s'agissait d'une blanche, on choisissait tour à tour de manière aléatoire les présidents des 12 tribus. Cette machine fut parfois utilisée pour tirer au sort les représentants de la Boulè.

     

    Un Klèrotèrion, on peut voir à droite et à gauche, des jetons (pinakia) où sont inscrits les noms.

     

    Les gens préféraient défiler devant les oracles pour dissiper leurs doutes et recevoir des conseils dans la conduite de leurs affaires, aussi bien privées que publiques. L'approbation de l'oracle était nécessaire, que ce soit pour prendre part à la guerre, signer un traité ou promulguer une loi. Par la suite, pendant des siècles, les rois et les gouvernements ont interrogé l'avenir par l'entremise de l'astrologie, considérée alors comme science exacte plutôt que science occulte.

     

    La Pythie, l'oracle de Delphes.


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  • Le gateau chinois de la fortune

     

    Au détour d'une actualité, après avoir vu une image, il m'est venu l'envie de faire un article sur un autre jeu de hasard bien différent de la loterie Euro Millions, les gâteaux de la fortune.

     

    Gateau de la chance Fortune

     

    Vous connaissez tous le principe. A l'heure du thé ou de payer la note, on vous sert un étrange gâteau sur un plateau. Vous le saisissez et vous croquez dedans. Il y a toujours des malheureux qui le trempent dans leur thé... ne faites jamais cela car ce gâteau n'est pas normal ! Et oui, vous l'aurez deviné, il contient quelquechose. Les malheureux qui l'aurait trempé dans le thé découvriront un bout de papier bouillant et délavé. Alors que ceux qui auront croqué dedans auront un bout de papier déchiré.

    Et pour les autres, un bout de papier intact plié en deux ou quatre et qui contient un message. Citation, conseil, voeu, poème et j'en passe ! Il paraît même qu'un gars a trouvé un manuscrit dans un gateau de la chance. Imaginez la taille du gateau pour y caser un bouquin...

    Bref, vous avez compris le principe.

     

        

     

    L'origine des gâteaux de la chance est assez trouble. Il est sûr qu'on a des traces datant du moyen-âge en Chine, au 13e siècle. Il faut savoir qu'à cette époque, la dynastie mongole Yuan fondée par Kubilai Khan régnait sur la Chine depuis 1271. Ce qui dérangea les Hans qui décidèrent de se révolter contre le joug mongol. Pour cela, ils lancèrent le message en le cachant à l'intérieur des pâtisseries que seul les Hans consommaient : les "yuè bĭngs" ou gâteaux de la lune. Les messages étaient inscrit sur du papier de riz, échangés entre les soldats chinois. Ils lancèrent le signal ainsi et renversèrent les Yuans, pour plus tard, amener à l'avénement de la dynastie chinoise Ming.

      

    Les "Fortunes Cookies" auraient été importés en amérique pendant la ruée vers l'or de 1849. Apportés par les ouvriers chinois qui travaillaient sur la construction du chemin de fer de la Sierra Nevada en Californie. Le travail était assez dur et les plaisirs quasi-inexistants dans les camps isolés chinois. Si bien que ces travailleurs acharnés n'avaient que ces biscuits avec des messages bien-heureux à s'échanger lors du festival de la lune.

    D'autres donnent son origine bien plus tard, après la première guerre mondiale aux états-unis, aux alentours de 1920. Cela aurait crée d'ailleurs une controverse d'invention, entre Los Angeles et San Francisco. Certains disent qu'ils ont étaient inventés par Makoto Hagiwara, architecte paysagiste japonais en 1915, dans un jardin de thé à San Francisco, à l'occasion d'une exposition. D'autres, sont fervent défenseurs de l'invention chinoise. Ce serait un patissier cantonais de Los Angeles, David Jung, qui l'aurait inventé en 1920 pour réconforter les sans-abris selon certains ou pour promouvoir son commerce de nouilles selon d'autres.

        

     

    On dit aussi qu'ils seraient inspirés des tsujiura senbei. Sorte de sablés japonais dans lesquels sont pliés de nos jours, des petits billets à l'intention des amoureux.

    Mais ne vous étonnez pas si le Fortune Cookie est presque inconnu en Chine, car il est exclusivement servi dans les restaurants étrangers.


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  • Histoire de la Loterie romaine

    Panem et circenses

    (Du pain et des jeux)


    "Alea jacta est",  les dés sont jetés. Lorsque César traversa le Rubicon, il comprit que cet acte déterminerait l'avenir de Rome. Le jeu de dés ne s'arrêtaient pas aux personnes illustres de la rome antique, mais était aussi très populaire dans toutes les couches de la population romaine. On le jouait beaucoup dans les villes de garnison, où l'on retrouva de ce fait un grand nombre de dés. Certains empereurs illustres donnèrent d'ailleurs l'exemple. Dans leurs grands palais, ils pouvaient même disposer de salles spécialement aménagées pour les jeux de hasard. Néron jouait parfois pour 400.000 sesterces le coup, une somme qui était l'équivalent de la solde de 400 soldats. D'autre part, Caligula, l'empereur tristement célèbre, ne reculait devant aucune fourberie pour gagner au jeu de dés.


    Étymologie : le mot Loterie viens du latin Lotto qui veut dire Lot/Destin.

    L'histoire de la loterie remonte à la nuit des temps, ou plutôt devrais-je dire, à une époque antique.

    Leurs créations sont souvent attribuées aux romains car Petrone (66 ans après JC), dans son "Satiricon", les évoquent en parlant des repas et parce que Suétone, dans "La vie des 12 Césars", évoque la remise de prix par Auguste lui-même à l'occasion des Saturnales. Il faut savoir que c'était de cette même manière que l'on choisissait les prêtresses et les magistrats, par tirage au sort. Suétone raconte "qu'Auguste créa différentes catégories de magistrats, tous choisis par tirage au sort. C'est aussi par tirage au sort que les Vestales étaient recrutées chez les jeunes patriciennes. "

       

    Les membres d'un choeur satyrique. Mosaïque provenant de Pompéi. (Musée national, Naples.)

     

    Les empereurs ne perdaient jamais de vue les revenus que la loterie pouvait apporter dans les coffres de l'État. Jules César lui-même a encouragé la loterie. Car, pour lui, elles aidaient à arranger les travaux de réparation qui devait être fait dans la ville. Elles servaient donc de financement urbain dans l'empire romain. Auguste et Néron faisaient régulièrement appel à la loterie pour financer leurs programmes de construction, et c'est grâce à la loterie que Rome put être reconstruite après que Néron l'eut fait brûler. À Rome, on appelait tout de même "aleator" celui qui s'adonnait au jeu, ce substantif à une connotation péjorative et une loi limitait les paris. Pour empêcher que ceux-ci soient excessifs, la loi spécifiait que le gagnant ne pouvait récupérer les sommes d'argent misées au jeu, mais que le perdant pouvait reprendre la mise qu'il avait déjà perdue.

    En fait, la plupart du temps, il ne s'agissait pas de tirages au sort de loteries, mais plus vraisemblablement de simples cadeaux, "largitiones" et "missilias". Et quand les Romains utilisaient les tirages au sort, c'était comme un mode de sélection institutionnalisée pour attribuer postes, charges, prébendes et terres.

    À Rome même, les jeux de hasard étaient appréciés : les empereurs jetaient dans le cirque des morceaux de parchemin et les détenteurs des numéros « gagnants » recevaient un prix, qui pouvait consister en certains privilèges ou en certains objets, comme des vases précieux ou des chevaux.

      

    Romains jouant aux dés. Mosaique du 3e siècle av JC. Tunisie.

     

    Suétone, le biographe de l'empereur Auguste, raconte que des billets et des tablettes étaient vendues durant les Saturnales. Divers prix étaient offerts : cent pièces d'or, un cure-dent, une tunique pourpre, une peinture (les joueurs n'apercevaient que le revers des peintures, qui étaient soit l'oeuvre de peintres renommés comme Apelle ou Zeuxis, soit l'oeuvre de parfaits inconnus). Pendant les courses de chars, les paris allaient bon train et, dans les réceptions privées, la coutume de donner des cadeaux aux invités en organisant des loteries était très répandue (chaque invité recevait un billet gratuit).

     

    Morceau de fresque représentant les différents types de gladiateurs et d'animaux combattants. Mosaique murale, collection W.Tungsten.

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